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les corps s'amusent
15 novembre 2010

Rencontre 3, le vieil homme (pas fini)

La petite fille marche le long de la rivière, son sac sur le dos, Doudou dans la poche. Elle chantonne, sifflote, s’arrête, mange un morceau…repart. Tout à coup l’ambiance se fait plus sombre, on entend le vent qui se lève et souffle dans les arbres. Elle ferme son pull et se courbe pour avancer dans le vent. Un sifflement se fait entendre, plusieurs fois. Intriguée, elle s’arrête et cherche autour d’elle d’où vient ce bruit. Là, elle voit l’oiseau dans un arbre. (A VOIR SI C’EST L’OISEAU ????)

PF : Oh ! Oiseau ! C’est donc toi !!!

Oiseau : Oui, je t’attendais ! Tu as mis du temps pour venir…

PF : Pour venir ? Mais pourquoi m’attends-tu ? Je rentre chez moi, ma maman doit drôlement s’inquiéter maintenant, je dois aller la rassurer. Et lui montrer tout ce que j’ai appris !!! Si tu savais les choses extraordinaires qui me sont arrivées depuis qu’on s’est croisés, petit oiseau !!!

Oiseau : Hmmm… Rentrer chez toi… Sans être allée chercher le ticket de loto gagnant… Je crois que tu t’es perdue petite fille, l’homme tout puissant dont je t’ai parlé, celui qui vend les tickets, habite justement ici, au bout de ce chemin… Je t’ai attendue pour éviter que tu ne te perdes une deuxième fois….

PF : Perdue ? Oh non, tu sais, j’ai fait des rencontres… J’ai rencontré un homme qui a tellement d’argent qu’il peut construire des maisons en or ! Et une femme qui m’a appris un travail extraordinaire, un travail que je ferai peut-être, quand je serai grande….

Oiseau : Oui…je les connais…et tu sais, je m’inquiétais pour toi…j’étais là, caché dans un arbre quand tu as vécu tes aventures. Maintenant, tu dois aller acheter ton ticket…

 PF : Oh… Mais je dois me dépêcher de rassurer maman… de rentrer chez moi… (rêveuse )de retrouver mon lit…mes poupées….que maman me prépare un grand bol de chocolat chaud…

Oiseau : De jouer toute seule… d’attendre que ta maman rentre du travail…

PF le regarde, ne sait plus quoi penser.

Oiseau , s’approche d’elle : Le château est tout prêt, ça ne te fera pas faire de détour... A peine quelques minutes de plus, et tu pourras avoir le ticket qui permettra à ta maman de ne plus travailler… Je suis sûr que même elle te serait reconnaissante d’arriver quelques minutes de plus pour un si beau cadeau…

Doudou : Hmm… je ne suis pas sûre que ta maman serait si reconnaissante….

PF :  Quelques minutes… Tu es sûr petit oiseau ? Elle hésite. Et puis je n’ai pas d’argent pour payer ce ticket…

Oiseau : Tu auras bien quelque chose à échanger, n’est-ce pas ? Il s’approche du sac et fouille en douce, il l’amadoue.

PF, bougeant le sac, l’oiseau s’approche de nouveau, le doudou lui tape sur les doigts : Euh… J’ai des pommes que la dame m’a donné…mais elles sont pour maman !!!

Oiseau, même jeu : Réfléchis encore, tu as bien quelque chose de valeur….

Doudou : Ta maman nous attend ! Et on ne sait pas ce qu’il y a dans ce château !!!

PF, hésite : tu crois… que cet homme accepterait une pépite d’or ?

Oiseau, se sert dans le sac, avide : Fais donc voir cette pépite. Oh !! Oui, je suis sûre qu’il acceptera de te donner le ticket ! Pense à toutes ces journées que tu pourras passer avec ta maman !

Il la prend par la main.

Allez ! Si tu y vas tout de suite, tu pourras être rentrée chez toi avant la nuit !

Doudou grogne, la petite fille va vers le château.

PF, fait signe à l’oiseau : Je vais enfin pouvoir jouer tout le temps avec maman !!! Merci oiseau !!!! A bientôt !!!

L’ambiance est encore plus sombre, en plus du bruit du vent, on entend des volets qui grincent, des chouettes qui hululent….Un loup….La petite fille a de plus en plus de mal à avancer contre le vent. Le château apparait. La petite fille avance lentement vers la porte.

Doudou : Il est encore temps de rentrer ! Moi cet endroit ne m’inspire rien de bon !

PF : Arrête doudou, on y est presque !! Après toutes ces aventures, on va enfin pouvoir permettre à maman de rester tout le temps avec nous !

Elle se tourne vers la porte pour frapper, mais la porte s’ouvre toute seule avant qu’elle ne la touche.

Elle ouvre la bouche d’étonnement et s’accroche à Doudou.

Tout à coup les bruits de vent cessent, l’ambiance se fait plus claire.

 

 

Dans la maison :

La petite fille rentre tout doucement.

PF, très bas : Bonjour… Plus fort . Bonjour ! Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Youhou ?

Vieil homme, apparait : Evidemment. Qui se permet de crier chez moi ?

PF, doucement et très précautionneusement : Oh… pardon monsieur c’est que je ne vous avais pas vu… Je… On m’a dit…. On m’a dit que vous vendiez des tickets de loto gagnant…

Vieil homme, l’écoute d’une oreille distraite, en faisant ses affaires : il taille son bonzaï, s’installe dans son fauteuil à côté du quel l’attend une théière fumante et des biscuits. Il se sert sans rien proposer à la petite fille. Il ne semble avoir aucune réaction face aux propos de la petite fille : ni étonnement ni acquiescement.

PF, attend une réponse et continue, de plus en plus gênée par son impression de déranger : Oui, je sais que c’est très cher, et je n’ai pas vraiment d’argent… Mais on m’a aussi dit que vous auriez peut-être l’amabilité de vouloir échanger un ticket avec  un objet de valeur…

Elle attend toujours une réponse, puis elle continue, parle de plus en plus pour combler la gêne.

C’est une pépite d’or. C’est qu’en venant ici je me suis trompée de chemin, et j’ai rencontré un chercheur d’or ! Je l’ai aidé, et il m’a appris à chercher l’or dans la rivière…Songeuse, plus bas : Il m’a appris à me méfier des gens aussi…. Mais grâce à lui j’ai eu un salaire, une belle pépite d’or. Elle la sort de son sac, la tend vers le vieil homme qui lui jette à peine un coup d’œil. Alors je me disais que peut-être vous voudriez bien me l’échanger avec le ticket gagnant. Elle attend, pas de réaction. Elle a beaucoup de valeur vous savez, le chercheur que j’ai rencontré peut se payer beaucoup de belle choses avec ça !!

Elle attend. Dehors, le vent reprend, on entend de nouveau des sifflements, des bruits d’animaux. A l’intérieur, il fait plus sombre. Le vieil homme lève la tête, tape dans ses mains comme s’il écrasait une mouche, les bruits s’arrêtent net, la lumière revient. La petite fille regarde successivement dehors, puis le vieil homme, plusieurs fois, la bouche ouverte. Elle tend le doigt vers la fenêtre, éberluée :

Pf : Vous…vous avez entendu ?...... C’est vous qui ?....

Le vieil homme, brusquement, d’un ton catégorique : Je n’ai pas besoin de pépites d’or.

Pf, déçue : Oh…. Je suis désolée… Dépitée, regardant par terre, elle commence à tourner les talons.

 Le vieil homme, a subitement une deuxième chaise dans les mains. Il la pose par terre. La petite fille se retourne, il claque des doigts et lui fait signe de s’asseoir.

Comme hypnotisée, elle vient vite s’asseoir à côté de lui.

Le vieil homme : Je suis justement seul cette semaine, ma mère est partie en voyage.

Sans autre explications, il lui tend un livre. Elle le regarde sans comprendre. Il lui fait un signe de la main.

Pf : Oh ! Vous voulez que je vous fasse la lecture ? Elle attend, pas de réponse. Que je vous rende des services pendant l’absence de votre mère ? Toujours pas de réponse.Elle pense comprendre et s’exclame. Oh ! Vous voulez que je travaille pour vous en échange du ticket !!! Attente. Elle s’emballe. Oh mais c’est une très bonne idée !!! Je sais faire un tas de choses ! Je peux vous lire des livres, mais aussi … elle cherche …faire des dessins… des peintures mêmes…vous faire à manger, je sais très bien faire les croques monsieurs !, euh…. Oh et puis un peu jardiner maitenant, mais vous n’en avez peut être pas besoin…

Le vieux monsieur la coupe en claquant des doigts. Il lui fait signe de lire. Elle sursaute et se met à lire précipitamment .

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